mardi 7 février 2023

jeudi 19 mars 2020

On est arrivé

On a quitté le camping vers 8h00.
Notre voisine de camping, que nous avons tenu à distance à cause du virus maudit, dormait seule dans sa voiture.  On croit que la pauvre dame vit dans sa voiture.  On pense même qu’elle squattait le terrain... arrivée tard et partir tôt, semblait sa devise.  Laissez-moi vous dire que j’ai avalé mes croquettes en me disant que j’étais bien chanceuse dans la vie.

Parlant de chance, Marc qui était sur le siège du passager au début du trajet, m’a permis de m’asseoir sur lui pour les deux premières heures.  On est bien, je peux jeter un œil dehors et quand ça bouge trop, je ferme mes yeux et me cale sur les genoux de mon humain. 

Il fait beau soleil, il y plein de motorisés, d’autos et de camions sur la route direction Nord.  Plusieurs sont immatriculés Québec... le message du rapatriement a été entendu c’est certain.

Quand on a croisé l’autoroute 81, la plupart des véhicules immatriculés Québec et Ontario se sont dirigés vers elle.  Nous on a continué vers la 87.  C’est certain que cette voie va allonger notre trajet d’une vingtaine de minutes, mais nous croyons que l’attente aux douanes sera de plus courte durée.

Un arrêt pipi, un arrêt pour dîner et vers la fin de l’après-midi on est aux douanes.  Oh je reconnais la place.  Inutile de me lever de mon coussin puisqu’ici, on m’ignore!  Une attente d’une vingtaine de minutes et c’est à notre tour.

Oh, le jeune monsieur porte de grosses lunettes de soleil... demande à Marc d’enlever les siennes... Je ne comprends pas pourquoi lui, il garde les siennes et Marc ne peut pas.... les humains sont parfois étranges.  - Avez-vous des cigarettes, de l’alcool ?  Non...  - Rapportez-vous quelque chose que vous auriez acheté ?  Non. -Non? Alors Marc répond:  Ben, il y le reste d’épicerie...  Quelques légumes, fruits...  Jacques pâlit.   Le douanier poursuit:  avez-vous un animal avec vous?   Quoi?  Ai-je bien entendu? Je l’ignore, je l’ignore et je mets en place ma stratégie gagnante:  Je fais la statue, je ne bouge pas, je fais la morte.  Marc répond: Oui on a notre chien.  Quel âge a-t-il?  Et là, sans hésiter, il donne sans scrupule mon âge: Deux ans et quelques mois.  Est-il vacciné?  -Oui, Elle est vaccinéE, désirez-vous voir les certificats?  Non, mais j’aimerais le voir.  Quoi?  Il veut me voir!!!!  Ça fait huit heures que je suis recroquevillée, pliée, j’ai les poils de tous bords, ma belle moustache est de travers... et là sans avertir on veut me voir!!!!  Alors, je mets en place ma stratégie gagnante: Je fais la statue, je ne bouge pas, je fais la morte.  Alors, Jacques se tourne, s’étire vers moi et essaie de me prendre et de me présenter... alors je fais la morte... molle... comme un vieux chiffon... le douanier me regarde... et dis ok.  Jacques me repose dans mon panier.

On repart sans être fouillé.... Marc commente:  Coudon Hunter avait l’air drogué... on a été chanceux qu’il nous laisse passer...  
Ben moi, les douaniers... avec eux on ne sait jamais... 

On est arrivé à la maison vers 18h00.   Quand j’ai regardé par la fenêtre, que j’ai vu Rose, Juliette et les chevaux, l’écurie... j’ai crié DÉLIVRANCE !
Ce qui me fait le plus plaisir c’est de savoir que je serai avec mes deux maîtres durant deux semaines collée, sans personne pour nous séparer.  
Le bonheur, c’est pas le Camping, c’est pas le voyage, c’est la Famille!

Hunter qui dicte à Marc son blogue.




Nous espérons que cette espace, qui nous sert à graver nos souvenirs,  vous a plu.
Hunter, Jacques et Marc

mardi 17 mars 2020

Carlisle

Ce matin, Jacques m’a fait faire ma promenade.  J’obéis: pipi pipi... tout est fait.  Jacques est content car on pourra partir l’esprit en paix!  Comme il dit. 

Il pleut, tout est gris.  Pas un beau gris comme mon pelage... non non... un gris tapis déprimant comme un plancher de Camping Car!

On décolle à 8h15.  Oh oh j’entends le GPS annoncer le nombre d’heures à parcourir... Une journée presqu’aussi longue que celle d’hier s’annonce... et Sous la pluie!

Afin d’éviter les poussières du tapis, je me suis dit que je pourrais faire comme hier, et aller m’installer bien confortablement sur Jacques.  Elle apprend vite, disent-ils en souriant.  Jacques endure ma vingtaine de kilos sans broncher.  Ensuite, on change de conducteur.  Marc est maintenant sur le siège du passager....mais après quelques temps, il en a assez.  Alors il essaye de se débarrasser de ma carcasse.  Vous connaissez mon infaillible stratégie:  faire la statue, la morte, ne pas bouger et rester molle.  

Bon, je l’avoue, ma stratégie fonctionne la plupart du temps... mais pas avec Marc. Oui oui je sais:  Ce n’est pas moi qui décide!!!  

J’ai donc repris mon panier.







Il y a beaucoup de trafic.  On dirait que tout le monde s’en vient chez nous.  Oh un accident!  Un gros camion renversé sur la route... oh la la ... pas facile.  On fait du sur place une bonne quarantaine de minutes... et un peu plus loin des travaux nous ralentissent.... Ce qui s’annonçait une journée plus facile et courte qu’hier n’en sera pas une.

Où coucherons-nous?  À mon air piteux, ON opte pour retourner au Western village RV Campground...  On pourra marcher un peu plus, se détendre davantage, car c’est plus silencieux.

On arrête au Walmart de Frédéricksburg pour le WIFI et réserver notre site pour la nuit.  

Maintenant, aucun stress, on nous attend!

Nous arrivons au camping à 18h30.  Jacques va à la douche, Marc et moi allons marcher.  Oh je me reconnais... enfin une endroit connu.   Je marche tête haute et heureuse.

Mes croquettes sont servies, Marc se lave, comme le dirait l’ami Jean-François, paroisse par paroisse. Une salade composée sera au menu. Café de céréales pour Marc. 

Je fixe ma balle... peine perdue.  Ils iront au lit de bonne heure.

Demain on me dit qu’on devrait être chez nous, en quarantaine.  Espérons qu’il n’y aura pas trop de monde au douanes.

Bonne nuit ! 

La nuit a conseillé

Hier, soir pour le dernier épisode de la saison 1 de The Crown, j’ai décidé de ne pas regarder les images... et d’écouter seulement l’audio.  Cette technique me permet d’imaginer les scènes comme je le désire.   Je suis donc resté dans mon panier hors du lit pour la séance vidéo.
Encore une nuit chaude, le sol étant un peu plus frais, j’ai décidé d’y rester pour la nuit. Entre vous et moi, j’ai l’impression ( oui... encore impression...) que ma stratégie nocturne d’hier a quelque peu déplu...

La décision fut prise durant la nuit, ON est d’accord.  Comment cette décision s’est-elle prise?  Aucune idée... je n’ai rien entendu, ni vu.  Ils se sont levés, se sont regardés... et ont dit on est d’accord... C’est étrange, je n’ai eu aucune impression, n’ai rien humé de spécial:  Pour moi, ça demeure un  mystère cette décision conseillée par la nuit...

Un petit tour matinal à l’extérieur, croquettes vites servies accompagnées d’un bol d’eau fraîche.  On déjeune et se rend à l’administration pour 8h30.  Une fois rendu, on se rend compte que le bureau ouvre à 9h00.  En attendant, bien assis tous les trois sur le petit banc de bois, on internet:  La Presse, Facebook... Marc décide de s’inscrire http://www.voyage.gc.ca/.  Ainsi si notre gouvernement canadien veut nous retracer, il pourra le faire.  On inscrit nos noms, la période à laquelle nous voyagerons, le pays dans lequel nous irons.  Une nouvelle découverte pour eux.  Moi, comme je suis une immigrée...

À 9h00 Jacques entre rencontrer la gentille madame Ranger.  Avant lui, deux dames étaient au comptoir et désiraient un terrain vacant pour les prochains jours.  Aucun terrain disponible.  C’est la que mon Jacques entre en force:  Mesdames nous quittons et libérons un terrain pour 12 nuits!  Au visage des dames, il a vu qu’elle n’osaient pas se réjouir de notre malheur...mais qu’elles étaient prêtes à mordre dans l’os.  C’est alors qu’il proposa:  On vous échangerait nos nuits restantes contre du papier de toilette.  Évidemment, elles ont refusé.  C’est alors que, ne voulant perdre la face, il leur dit: C’tune joke!  

Marc s’est alors souvenu d’un formidable cadeau reçu de Linda et Christian l’an dernier...  si vous visitez son blogue de l’an dernier et cherchez un peu, vous pourrez découvrir le trésor:  www.emilrose.blogspot.com !

Une fenêtre météo favorable pour un retour au Québec s’est montrée sur MétéoMédia.  On plie bagage.  Latta, peut-être ce soir.

Comme c’est loin!  N’en pouvant plus du panier... j’ai pris l’initiative de m’inviter sur les beaux et accueillants genoux à Marc qui était assis sur le siège du passager.  Bon pas évident de prendre une position... mais au moins ça change le mal de place.   De temps à autres je peux jeter un coup d’œil dehors et voir la nuit tomber.




Vers 18h00, nous roulions toujours et encore, Marc s’est transformé en agent de bord et m’a servi le repas en vol.... euhhh en route.  Au menu: croquettes qui roulent et s’éparpillent avec un bon bol d’eau fraîche à la vague.

Ce n’était pas de la haute gastronomie, mais ça réconforte.

Ce fût Latta! Nous sommes arrivés vers 21h00.  Le temps de faire une petite promenade pour mon pipi, que les humains prennent leur repas léger et hop on est sous l’édredon.  Ils sont épuisés.

Une bonne nuit pour tous, ça fait du bien!







Fort de Soto nous vlà!


Trois Corgi ont obtenu un premier plan de plus de 3 secondes, dans The Queen!  WoW quelle belle série.  On avale deux épisodes, on s’évade dans la chaleur de la nuit.  
Ben oui, chaleur de la nuit et c’est le moins que je puisse dire!  Chaude, humide, sans vent.  N’est-ce pas ce qu’on (« on » exclut encore et toujours la belle petite chienne qui parle...) est venu chercher dans l’Sud?  
Il faut se faire une image mentale de la section dortoir de notre Camping Car.  Un lit, avec beaucoup d’oreillers, des draps, édredons, couvertures, nous y sommes comme sur un nuage.  Cet amalgame de douceurs est entouré par trois fenêtres.  Parmi ces fenêtres, deux ouvrent et l’autre, les plus rusés d’entre vous l’auront deviné, n’ouvre pas.   Les ouvrantes se situent, une au pied du lit, l’autre à la tête.  Quand l’heure du sommeil arrive, il faut toujours fermer celle qui laisse entrer la fraîcheur près des oreillers, Marc ayant le sinus capricieux...
J’évalue la situation et je me couche au pied du lit, là où la fraîche me caressera.  Vers trois heures du matin, vous me connaissez, « j’ai eu comme un petit frisson ».  Pas bête, la belle, j’avais déjà établi ma stratégie nocturne: Au moindre frisson, grimper en catimini jusqu’aux oreillers, là ou la fraiche ne peut pénétrer. Le stratagème a fonctionné. J’installai ma belle petite frimousse sur l’oreiller, entre les deux roturiers.
Mon museau effleurant le nez de Jacques, celui-ci (Jacques, pas le museau) poussa quelques grognements endormis, essaya quelques manœuvres malhabiles... finalement, vaincu, il tourna sa tête dans l’autre direction.  Il passa le reste de la nuit, nez au mur.

Je ne sais pas pourquoi, mais ce matin, lors de ma sortie matinale, j’ai eu comme l’impression (un chien, pour ceux qui ne le savent pas, ça beaucoup d’impressions...) qu’il était, avec moi, un peu moins avenant. 

On a pris la route, et rapidement, avant que Le Soleil ne soit trop chaud, on a fait une escale épicerie.  « Les tablettes sont pratiquement vides, pas de petites bouteilles d’eau, presque pas de cannage... heureusement qu’on avait pas besoin de papier de toilette... ».   Jacques et Marc défont les sacs, passent tous les items au désinfectant, remplissent le frigo.  Ils ont l’air préoccupé.  Moi, je ne suis pas inquiète, car je sais, je les sens et les ai vus dans le garde-robe, il y a 4 sacs de croquettes naturelles aux Berries et Saumon, ma nourriture pour plus de 40 jours.




On arrive à Fort de Soto, un bien bel endroit, pour ceux qui peuvent voir par les fenêtres...  Lorsque Marc est allé faire l’inscription, la Ranger lui dit que des concitoyens canadiens sont partis ce matin; le gouvernement du Canada ayant demandé de revenir au pays.  En sortant, Marc rencontre deux québécois, résidants de 5 saveurs, qui viennent d’arriver, ils sont eux aussi inquiets, ils s’interrogent, des parcs d’état ont été fermés près de Jacksonville.  








On s’installe, nous prenons une marche, on dîne...mais il y a comme une lourdeur inhabituelle au-dessus de leurs têtes.



On cuisine le souper, à l’extérieur, poulet miel et ail à l’Instant Pot.  Pour moi ce sera: Croquettes, ma belle!

Après le souper, nous allons marcher et aux Internets.  






Tiens, un message de l’ami Jean-François:  Êtes-vous sur le chemin du retour?  Le Canada demande aux citoyens canadiens de revenir au pays?...  Ensuite une conversation avec Gilles et Diane, ça discute, s’interroge... Ensuite d’autres échanges avec la famille...  Les sujets de Sa Majesté obéiront-ils?

La nuit portera conseil... si on dort bien.

dimanche 15 mars 2020

En route vers les lamantins

Je me dois de faire amante honorable auprès de la Couronne.  Comme si on avait entendu mon commentaire d’hier, dès le début du troisième épisode, des chiens!  Quelle belle série.  Je suis donc rester avec Jacques et Marc sur la couette, cernée de coussins, pour suivre deux épisodes.
Au très petit matin, vers 3h00 je pense, des odeurs ont traversé le moustiquaire et sont venues finir leur balade éthérée dans ma truffe. N’ayant rien décodé de connu, j’ai senti l’obligation d’avertir Marc: Il faut aller dehors.  Il se lève, prend la lampe frontale, met un long t-shirt et me suit à l’extérieur. Museau au sol, je fais le tour du terrain, jette un flair sous le Camping Car, vais à gauche à droite, mon manège dure une bonne dizaine de minutes.  Marc n’ayant pas compris la raison de notre sortie nocturne, ne cesse de chuchoter:  Fais ton pipi, fais ton pipi...   L’imposteur avait foutu le camp.  Je suis rentrée bredouille.  Quand on s’est recouché, j’ai comme l’impression que Marc me laissait moins de place dans le lit...

Vers 8h30, quand l’heure de ma sortie matinale est arrivée, j’ai cru bon demander à Jacques...

On arrive au Blue Spring State Park, vers 13h00.  On était pas loin.  Aucune file d’attente pour y entrer... ça c’est rare.  On comprend pourquoi, il fait très chaud dans les 30-32 degrés... les lamantins seront probablement partis dans la rivière...ont-ils dit.

C’est notre terrain, on réussit à se mettre de niveau sans bloc... incroyable!



Voici notre terrain de plus près.



Un petit dîner, sandwich, boisson... et hop on est prêt pour une randonnée.
On vient à peine de partir que je rencontre deux gros.... pittbull traînant leurs maître et maîtresse de peine et misère.  Ils me regardent, veulent me dévorer!  Heureusement, les humains étant des américains bien portants les laisses ont tenu le coup!  Oufff on l’a échappé belle!  Je me fais toujours la même réflexion: Comment se fait-il qu’on laisse des chiens si peu civilisés se promener dans la société...

Notre randonnée nous mène dans un beau petit sentier à l’ombre.  Ombre que j’apprécie autant que ma coupe estivale!



On est entouré de verdure de toutes formes, c’est comme les tropiques, la jungle.  Je ne sniffe pas tant que ça, il fait trop chaud!



Ensuite j’arrive à la source d’eau tiède.  C’est beau, l’eau est cristalline avec des reflets verdoyants.



Des oiseaux, sont à la chasse.  Ils utilisent la technique de la statue, tout comme moi.







On va faire un tour sur la passerelle.  Bon bon il faut jouer aux touristes maintenant... c’est gênant... d’autant plus que ce 
Lamantin factice ne m’inspire pas tellement. 



Tiens, je vais tirer la langue!  
Tu auras assez honte que tu ne m’y prendras plus, Jacques Beauchamp!



Oh, il m’a mis à terre assez vite...  Je crois qu’il boude...



Jacques décide d’aller faire un tour sur la passerelle interdite aux chiens, une bifurcation d’une quinzaine de minutes.
Durant ce temps Marc et moi, on se repose à l’ombre.  Jacques nous a ramené quelques photos de sa courte excursion.
(Je crois qu’il n’a pas nettoyer sa lentille...)





Je termine ma narration de notre randonnée estivale... esti qui faisait chaud...avec cette rafraîchissante photo.




samedi 14 mars 2020

On ira à Anastasia

Hier soir, on a commencé la Série The Crown.  Deux épisodes ont été vus.  On écoute toujours la télé perdu dans les oreillers, les couvertures, les draps et les édredons.  J’adore cela.
Cette série m’a semblé bien insignifiante, aucun chien n’y ayant figuré dans les deux premiers épisodes! Ben voyons, en Angleterre, dans la famille royale, avec la reine.. tout l’monde sait que chez ces gens-là on ADORE les chiens!  En signe de protestation, après le premier épisode, je suis descendue dormir dans mon panier.  Panier que je quittai vers 3h00 du matin, ayant ressenti comme un petit frisson.
Je quêtai à Marc un petit coin du plumard.  Comme on est dans les soirs avoisinants la pleine lune, il ne dort pas sur ses deux oreilles.  Il dit toujours:  J’ai mal dormi c’est la pleine lune!  Ça m’inquiète un peu...j’ai l’œil sur lui de temps à autres afin de m’assurer que durant cette période aucun poil supplémentaire ne lui pousse un peu partout sur son beau corps.

Oh j’oubliais de vous dire, durant le visionnement du premier épisode, il faisait déjà nuit, j’ai humé une odeur inconnue et entendu du froissement de feuillage séché à l’extérieur.  J’ai du utiliser ma voix basse, un peu semblable à celle de Monique Giroux, l’animatrice à la radio de Radio-Canada, pour chasser les intrus et avertir qu’aucun vandalisme ne serait permis sur notre terrain ou Camping Car.  Évidemment, il a fallu que je me charge moi-même de notre sécurité, les deux insignifiants étant perdus dans les couloirs et le luxe, sans chien, des châteaux anglais.  Deux grosses coquilles, avec petites pattes, nez effilé et une belle queue de rat semblable à la mienne.  Au deuxième avertissement ils ont déguerpis.  Tant mieux pour eux, sinon ils auraient eu droit à mes canines acérées.

Ce matin, 8h00, on saute du lit.  Jacques me conduit à l’extérieur.  Au retour, je fixe mon bagage.  Le message est clair:  Sortez ma gamelle et remplissez de croquettes c’est l’heure de mon déjeuner.






Une trentaine de minutes de route, sans arrêt et nous voilà à Anastasia State Park.  On est tôt, les gentils Rangers nous permettent de passer la journée dans le parc, le check in étant vers 15h00.  On s’installe donc sous les arbres avec nos chaises, les humains feront de l’internet, échangeront avec la famille et les amis du Québec.  Ça parle de vendredi 13, d’écoles fermées... de Coronavirus ... de pandémie... heureusement ce virus ne s’attaque qu’aux humains!  On apprend même qu’à notre retour nous serons en quarantaine...  Ici, dans notre Camping Car, dans les bois et sur la plage, on se sent protégés.  Mais nous sommes prudents, on lave nos mains... une fois au savon, une fois au Purell Larochelle, au savon.... et c’est comme cela toute la journée!



Enfin, on va à la mer.  Je devrais plutôt dire on va voir la mer... car ici c’est un plage pour humain.  Comme je n’ai jamais vu la mer je suis enchantée.  L’impulsivité et l’impatience guide la tension de  leur laisse...


Heureusement, il y a un petit poste d’observation ou je suis admise.




Ensuite vers 14h00 on se glisse tout doucement sur notre site, le 37.  Oh quelle surprise!  Un autre Rialta comme voisin.
Une dame, seule, de l’Ohio, une américaine, tout comme moi, est la propriétaire.  Ça discute... ça sourit...
Mais aucune poignée de main n’est échangée.


Vers 16h15 le souper est mis en branle: une quiche brocoli, recette de Stefano.   Ricardo commencerait-il à perdre des plumes?
On mettra moins de farine la prochaine fois, ont-il dit.  Arrive ensuite l’heure de la tisane.  C’est toujours à cet instant que j’en profite pour titiller avec ma Balle à chasser.  Je la mâchonne, fait semblant que je ne la partagerai pas... la dépose aux pieds de Marc, lorsqu’il veut la prendre rapidement je lui vole... ensuite je reviens je la pousse sur lui, le laisse la prendre, il la lance, si je l’attrape au vol il est tout content... sinon je me tortille de tout bords tout côtés pour finir par l’attraper... c’est tellement un beau jeu!  Je ne me lasse pas.  Un peu plus tard, ce sera la marche du soir et la suite de la série télévisuelle.